Vers
le
milieu
du
III
e
siècle,
les
habitants
des
quartiers
de
la
périphérie
nord
de
Narbo
Martius,
poussés
par
l’insécurité,
viennent
se
réfugier
à
l’abri
des
murs
d’enceinte
de
la
ville.
Petit
à
petit,
le
secteur
du
Clos
de
la
Lombarde
est
abandonné
et livré au pillage des récupérateurs de matériaux.
Mais
dans
les
dernières
décennies
du
IV
e
s.,
le
christianisme
progressant,
une
église
est
érigée
à
l’emplacement
de
la
Maison à Portiques.
Il s’agit d’un des tout premiers lieux de culte chrétien à NARBONNE, antérieur à l’église de Saint-Rustique.
Cet
édifice
religieux
construit
en
partie
à
l’aide
des
matériaux
fournis
par
l’épierrement
des
bâtiments
du
Haut
Empire
occupe
environ
le
tiers
de
la
surface
de
la
maison
à
Portiques
dont
les
murs
sud-ouest
et
sud-est
sont
partiellement
réutilisés en fondation.
Longue
de
27
mètres,
large
de
12,65
mètres,
cette
basilique
adopte
le
plan
des
églises
paléochrétiennes
de
Syrie.
Trois
nefs
de
17
m
de
longueur
constituent
la
partie
réservée
aux
fidèles.
Le
chœur
dominant
les
nefs
d’environ
1
m
est
composé
d’une
salle à abside au centre bordée par deux pièces latérales.
Une crypte, dans laquelle est creusée une fosse ayant pu servir de piscine baptismale, est située sous le chœur .
Sous
le
pavement
de
la
basilique
a
été
retrouvée
une
cinquantaine
de
sépultures
:
des
inhumations
dans
des
sarcophages
en
calcaire
coquillier
de
Sainte-Lucie,
toujours
en
place,
dont
un,
positionné
dans
la
nef
centrale
devant
le
chœur,
devait
être
le
lieu
de
sépulture
d’un
personnage
important
non
identifié.
Ont
également
été
retrouvés
des
inhumations
en
pleine
terre, d’autres protégées par des tuiles en bâtière, des corps d’enfant disposés dans des amphores.
A ce jour, la dédicace de cette église n’a pas été retrouvée.
Après la prise de Narbo Martius en 412 par les Wisigoths, le quartier du “Clos de la Lombarde”, où s’était constituée une
petite agglomération, est définitivement abandonné et l’église détruite. Le terrain retrouve une vocation agricole qu’il
conservera jusqu’en 1972.
(Pour
accéder
à
la
synthèse
de
la
conférence
de
Monsieur
André
BONNERY
du
9
avril
2022
:
“La
place
singulière
de
l’église
du Clos de la Lombarde dans l’architecture paléochrétienne de la Gaule”,
cliquez ICI.
)
Plan de la basilique
et position des
tombes
Vue
axionométrique de
la nef et du choeur.
Choeur de la
basilique et fosse
pouvant être une
piscine baptismale
Alignement de
sarcophages dans
le bas-côté
gauche
Tombe protégée par
des tuiles en bâtière