Dimanche 18 septembre 2011 Haut de page Haut de page Cette page, tout en évoquant l’histoire de la découverte et des fouilles du site archéologique du “Clos de la Lombarde”, entend rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui, depuis près de quarante années, par leur dévouement, leur travail, leur pugnacité, animés par leur faim de connaissances, poussés par la volonté de faire revivre un patrimoine deux fois millénaire, de rendre à NARBONNE  une partie de sa splendeur passée, ont ramené à la  lumière  un passé depuis longtemps enfoui. Que soient remerciés René CAÏROU et Raymond SABRIE qui ont inventé le site, Maryse et Raymond SABRIE qui ont dirigé les fouilles, Yves SOLIER et tous les archéologues, les bénévoles du Groupe de Recherches Archéologiques du Narbonnais, les stagiaires qui sous le soleil caniculaire de l’été ont poussé la brouette, manié la pelle, la pioche, les brosses et les truelles, toutes celles et tous ceux qui patiemment, durant de longues années ont recueilli, relevé, nettoyé, assemblé, encollé les milliers de pièces de ce puzzle géant qu’étaient les peintures murales et qui font la fierté aujourd’hui du musée régional Narbo Via à NARBONNE.
Durant les vacances d’été 1973 deux instituteurs, René Caïrou et Raymond Sabrié, qui s’intéressent au patrimoine archéologique narbonnais, ont l’attention attirée par un grand terrain vide de construction qui longe au sud le cimetière de Cité. Ils pensent que ce pourrait être un beau chantier de fouilles. Or, le Ministère des Finances vient d’en faire l’acquisition pour y construire l’Hôtel des Impôts. Tandis que René Caïrou demande au propriétaire l’autorisation d’y entreprendre une intervention archéologique , Raymond Sabrié procède aux premiers sondages, d’abord manuellement, puis, compte tenu de la profondeur des vestiges, avec un engin mécanique. Partout sont atteintes des structures antiques. Un premier décapage d’une certaine ampleur met au jour des murs qui se révèleront être ceux d’une basilique paléochrétienne et un grand portique mosaïqué. Le Groupe de Recherches Archéologiques du Narbonnais, dont Yves Solier prend la présidence, est créé fin 1973. Mais, pendant près d’un an, de février 1974 à février 1975, le GRAN interrompt les travaux pour se consacrer au sauvetage d’une nécropole située avenue de la Grande Armée dans le quartier Razimbaud. L’association, présidée à partir de 1985 par Raymond Sabrié, mènera les fouilles au Clos de la Lombarde et entretiendra le chantier jusqu’à nos jours. Des étudiants participeront annuellement à des stages de fouilles. Devant l’intérêt des vestiges mis au jour au Clos de la Lombarde, M. Barruol, Directeur des Antiquités Historiques du Languedoc Roussillon, intervient pour que le terrain soit transféré du Ministère des Finances au Ministère de la Culture sauvant ainsi le site. Entre 1975 et 1983 la maison à Portiques est dégagée progressivement ainsi que la basilique paléochrétienne. La fouille se révèle difficile du fait de la découverte de nombreux enduits peints très souvent négligés par les archéologues jusqu’aux années 70 et même après. Leur prélèvement minutieux demande beaucoup de temps, de patience et la mise au point d’une technique. L’étude et la restauration des peintures murales est entreprise à partir des années 1976 et se poursuit encore. Après la fouille des espaces nord-ouest de la maison au Grand Triclinium jusqu’en 1985, le chantier se déplace dans l’espace situé le long du Cimetière. De nouvelles maisons sont reconnues et partiellement dégagées jusqu’en 1994: maison IV, maison VI et maison VII. La rue C et le cardo secondaire A sont partiellement fouillés. Les interventions dans ce secteur étaient nécessitées en raison d’un projet de construction de musée qui aurait mis en valeur la maison à Portiques. Entre 1995, date à partir de laquelle les fouilles sont programmées, et 1997, la maison au Grand Triclinium (maison III) est entièrement fouillée. A partir de 1998, les travaux se poursuivent ensuite sur l’espace occupé par des thermes au sud-est du site et sur le cardo secondaire D. Dans ce secteur, des établissements artisanaux sont mis au jour. A l’entrée du site (îlot II) et au fond du terrain (îlot IV), des maisons ont été également reconnues et ont livré des mosaïques confirmant ainsi la présence d’un quartier résidentiel occupé par de belles domus . A mesure que les fouilles progressent, le GRAN protège provisoirement les vestiges avec du sable et procéde à un nettoyage régulier du chantier de fouilles. Rappelons qu’en 1991 un bail emphytéotique est signé entre l’Etat et la ville de Narbonne à propos de ce site qui sera inscrit et classé en 2007. Mais le site du Clos de la Lombarde n’a pas livré tous ses secrets
Historique des fouilles
Fouilles de la Maison au Grand Triclinium Fouilles Restauration d'une fresque de la Maison au Grand Triclinium Restauration de la peinture du Génie
IMAGES DE LA RESTAURATION DES PEINTURES MURALES
Fouilles de la basilique et de la Maison à Portiques Fouille du puits de la Maison au Grand Triclinium